Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité́ à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité́ de vie au travail qui en résulte (Accord National Interprofessionnel sur l’égalité́ professionnelle et la qualité́ de vie au travail (ANI), juin 2013).

En tant que successeur du CHSCT, le CSE a vocation à jouer un rôle de premier plan dans le processus d'amélioration de la qualité de vie au travail. Il doit se saisir de cet enjeu pour obtenir des avancées concrètes pour les salariés.

Quels sont les enjeux de la Qualité de Vie au Travail ?

Derrière la QVT, on peut distinguer la volonté́ de traiter trois types d’enjeux :

  • Les enjeux du travail renvoient à des questions comme l’autonomie, la nature de l’activité́, l’intérêt et le sens accordé au travail, la capacité́ à s’exprimer et le droit à l’erreur, le sentiment d’être utile et efficace. Ces questions ont directement à voir avec la santé au travail et la qualité́ de l’engagement.
  • Les enjeux sociétaux renvoient aux caractéristiques des populations au travail (âge, handicap, genre, situation familiale, éloignement du lieu de travail, pratiques religieuses, etc.) et à des incitations à négocier certains sujets (seniors, handicap, maintien dans l’emploi, égalité professionnelle, diversité). Agir sur ces questions – via la conciliation des temps, le télétravail, la création de crèches, l’accès facilité à des transports collectifs, le soutien au retour à l’emploi, une charte de la diversité, etc. – renforce le sentiment d’équité et la loyauté à l’entreprise, facilite le recrutement, donne un sentiment de cohésion et favorise le maintien dans l’emploi.
  • Les enjeux du marché renvoient aux exigences des clients et des donneurs d’ordres, à la concurrence et aux évolutions des technologies. Ces innovations incitent à agir au plan de la mobilité professionnelle et de la formation des salariés, de l’adaptation des postes de travail, etc. Ce qui permet de réduire le stress face au changement, de permettre le développement professionnel, de procurer un sentiment de sécurité quant à l’avenir professionnel.

Comment le CSE peut-il améliorer la qualité de vie au travail des salariés ?

Il est possible, comme le propose l’ANI QVT-EP, de s’appuyer sur différents types d’indicateurs existants ou à construire : indicateurs de santé (taux de maladies professionnelles, inaptitudes, accidents...) ; indicateurs de perception (satisfaction, sentiment d’équité, attentes...) ; indicateurs de fonctionnement (absentéisme, taux de non qualité...). Ces trois types d’indicateurs peuvent évidemment être combinés par les entreprises.

Le CSE a le droit de se faire assister par un expert-comptable de son choix rémunéré par l'entreprise (article L. 2315-80). Nous vous proposons notamment de :

  • D’identifier les enjeux de votre entreprise en matière de qualité du travail, qualité de vie au travail et conciliation des temps.
  • Vous aider à recenser le ressenti des salariés sur leur travail et la qualité de vie au travail au sein de l’entreprise.
  • Repérer les points forts et axes d’amélioration en termes de Qualité de vie au travail.

Offrir les bases de négociation d’un accord sur la Qualité de vie au travail, sur la base des pratiques mises en œuvre par les entreprises concurrentes ou relevant de la même convention collective.