Pour le Comité Social et Economique (CSE), les frais d'expertise sont pris intégralement en charge par l'employeur pour quatre missions clés (dont deux relatives aux consultations obligatoires et deux pour des situations exceptionnelles). Pour les autres missions, les ordonnances Macron ont introduit le principe d'un cofinancement: 80% à la charge de l'employeur, 20% à la charge du CSE, sauf si le CSE ne dispose pas de ressources suffisantes (dans ce cas, l'employeur doit prendre en charge la totalité des frais).
Qui finance les honoraires de l'expert du CSE ?
Lorsque le CSE décide du recours à l'expertise, les frais d'expertise sont pris en charge par l'employeur concernant les consultations prévues par:
- Les articles L. 2315-88 (consultation sur la situation économique et financière)
- L. 2315-91 (consultation sur la politique sociale, les conditions de travail et l'emploi)
- Au 3ème de l'article L. 2315-92 (en cas de licenciements économiques, dans les conditions prévues aux articles L. 1233-34 et suivants)
- Et au 1er de l'article L. 2315-96 (lorsqu'un risque grave, identifié et actuel, révélé ou non par un accident du travail, une maladie professionnelle ou à caractère professionnel est constaté dans l'établissement).
Certaines expertises doivent être financées par le comité, sur son budget de fonctionnement, à hauteur de 20% des honoraires, et par l'employeur, à hauteur de 80%, concernant la consultation prévue à l'article L. 2315-87 (consultation sur les orientations stratégiques) et les consultations ponctuelles (article L. 2315-80).
La loi de ratification des ordonnances Travail du 29 mars 2018 (paru au Journal Officiel du 31 mars 2018) a précisé que l'employeur devra prendre à sa charge totalement l'expertise si le CSE ne dispose pas des ressources suffisantes pour payer sa part, sous réserve bien entendu, de n'avoir procédé à aucun transfert d'excédent annuel de son budget de fonctionnement vers la subvention des ASC au cours des trois années précédentes (voir aussi sur ce point le code du travail numérique). En contrepartie de cette prise en charge intégrale, il sera alors impossible de transférer l'excédent annuel du budget de fonctionnement vers le financement des ASC dans les 3 ans suivant la prise en charge totale par l'employeur d'une expertise pour insuffisance de budget du CSE. De toute façon, les possibilités de transfert sont très limités (article R. 2315-31-1) puisque l'excédent annuel (et non pas la subvention ou le montant global du budget) peut être transféré aux activités sociales et culturelles dans la limite de 10%.
L'expert doit notifier à l'employeur le coût prévisionnel, l'étendue et la durée d'expertise, dans un délai de dix jours à compter de sa désignation (article R. 2315-46)
En savoir plus
Voir les trois consultations récurrentes obligatoires du CSE
Voir la mission dans le cadre de la consultation sur la situation économique et financière
Voir la mission dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi
Voir la mission dans le cadre de la consultation sur les orientations stratégiques
Voir les missions avec des problématiques sur la santé, la sécurité et les conditions de travail
Voir la mission d'assistance à la négociation collective sur l'égalité
Négocier un accord stratégique pour le CSE
Négocier un accord sur la BDES
Voir la procédure de désignation à suivre pour nous faire intervenir
Voir le cadre juridique de nos missions
Voir les missions d'établissement et de contrôle des comptes des CSE
Voir les missions dans le cadre des concentrations et des OPA
Voir les missions avec des problématiques sur la santé, la sécurité et les conditions de travail
Voir la mission d'assistance à la négociation collective sur l'égalité
Voir comment négocier un Accord de Performance Collective (APC)
Voir comment négocier des Ruptures Conventionnelles Collectives (RCC)
Voir les alternatives au PSE: RCC, APLD, APC,...
Voir les possibilités de formation lors d'un stage de formation économique